Taux réduit de TVA sur les travaux réalisés dans des logements d’habitation

Les conditions pour bénéficier du taux réduit de TVA

La TVA est perçue au taux réduit de TVA sur les travaux d’amélioration, de transformation, d’aménagement et d’entretien portant sur des locaux à usage d’habitation achevés depuis plus de deux ans.

Locaux concernés

Les travaux doivent porter sur des locaux à usage d’habitation, achevés depuis plus de deux ans à la date du début d’exécution des travaux.

Le taux réduit de TVA concerne l’ensemble des travaux portant sur des locaux principalement (au moins à 50% de la superficie totale hors dépendances) affectés à l’habitation. Pour les locaux affectés pour plus de 50% à un usage autre que l’habitation, le taux réduit s’applique aux travaux réalisés dans les pièces affectées exclusivement à l’habitation.

Les travaux bénéficiant du taux réduit de TVA

Le taux réduit s’applique taux travaux d’amélioration, de transformation, d’aménagement et d’entretien (prestations de main d’œuvre, matières premières, fournitures et certains équipements à condition qu’ils soient fournis et facturés par le prestataire).

Les prestations d’études réalisées par un prestataire qui effectue aussi la maîtrise d’œuvre ou la réalisation des travaux éligibles sont également concernées par le taux réduit.

Les travaux exclus du taux réduit de TVA

Les travaux qui portent sur des locaux autres que d’habitation ou achevés depuis moins de deux ans ne bénéficient pas du taux réduit de TVA.

Le taux réduit est exclu pour les travaux qui concourent, par leur nature ou leur ampleur, à la production d’un immeuble neuf. Cette limite s’apprécie pour la totalité des travaux effectués sur une période de deux ans.

Les travaux de démolition totale suivie ou non de travaux de reconstruction ne peuvent bénéficier du taux réduit de TVA.

 

L’obligation de remettre une attestation au client

L’entrepreneur doit se faire remettre, au plus tard au moment de la facturation, par le client une attestation qui mentionne :

  • Que l’immeuble est achevé depuis au moins deux ans,
  • Qu’il est affecté à un usage d’habitation
  • Que les travaux réalisés ne sont pas exclus du bénéfice du taux réduit de TVA.

Pour pouvoir appliquer le taux réduit de TVA aux acomptes, il est impératif que l’attestation soit remise au prestataire.

A défaut d’attestation, ou lorsque les informations qu’elle doit comporter sont manquantes, incomplètes ou inexactes, le taux normal de TVA s’applique à l’ensemble des travaux réalisés.

Il existe des cas particuliers de dispense d’attestation : les travaux d’urgence effectués en l’absence du propriétaire (par exemple, dégradation d’une porte d’entrée, fuite d’eau qui  crée des infiltrations chez un voisin…). Dans ce cas, l’entrepreneur doit préciser sur la facture que la prestation a été effectuée dans une urgence telle que la délivrance de l’attestation prévue par la loi avant l’exécution des travaux ou leur facturation est impossible et que, au vue des éléments, l’intervention a eu lieu dans un local à usage d’habitation.

 

Cabinet d'expertise comptable impliqué dans le secteur du bâtiment et des travaux publics

Auto-entrepreneur : nouveaux seuils de chiffres d’affaires pour 2011

Nouveaux seuils de chiffres d'affaires

– 81.500 € pour une activité de vente de marchandises, d'objets, de fournitures, de denrées à emporter ou à consommer sur place ou pour une activité de fourniture de logement;

– 32.600 € pour les prestations de services relevant des bénéfices industriels et commerciaux (BNC) ou des bénéfices non commerciaux (BNC).

Pour les créations en cours d'année, ces montants sont réduits en fonction de la durée d'activité.

 

En cas de dépassement de ces chiffres et sous certaines conditions, vous pouvez sortir de manière progressive du dispositif. Cependant, si vous avez créé votre acticvité en 2011 et si vous dépassez le suil de chiffre d'affaires (81.500 € ou 32.600 € pour une année civile complète), vous sortirez du dispositif dès janvier 2012. Vous bénéficierez du régime micro social simplifié jusqu'au 31 décembre 2011, mais, en cas d'option pour le versement libératoire de l'impôt sur le revenu, vous perdrez cet avantage rétroactivement au 1er janvier 2011.

Le statut de l’auto-entrepreneur

Dans un contexte économique très sensible, le statut d’auto-entrepreneur représente une opportunité de créer sa propre activité qui peut s’ajouter à une activité salariée.

Ce statut incitatif en matière fiscale et sociale pour les ménages qui veulent augmenter leur pouvoir d’achat nécessite une bonne connaissance de ses mécanismes pour éviter les mauvaises surprises.

 

Présentation du statut :

Grâce au dispositif introduit par la loi du 4 août 2008 les personnes physiques :

  • Peuvent créer leur propre activité à titre individuel sans constituer de société.
  • Peuvent compléter leurs revenus professionnels ou de retraité en créant une activité en parallèle.

 

Trois régimes en un seul :

La Micro-entreprise :  qui concerne les entreprises dont le chiffre d’affaire ou les recettes n’excèdent pas 80000 € HT pour les ventes ou la fourniture de logement et 32000 € HT pour les prestations de services.

  • Le Micro social simplifié : ce régime a remplacé le bouclier social  et concerne les entrepreneurs individuels exerçant sous le régime de la micro-entreprise et dont le chiffre d’affaire se situent dans les limites indiquées précédemment. Il emporte option pour le versement libératoire des cotisations sociales, calculées sur le chiffre d’affaire de l’activité professionnelle.
  • Le versement fiscal libératoire se caractérise par une option pour le versement libératoire de l’împôt sur le revenu calculé sur le chiffre d’affaire de l’activité professionnelle. Pour être éligible au versement libératoire, les revenus du foyer fiscal ne doivent pas dépasser la limite de la 3ème tranche du barème de l’IR de l’année précédent celle de l’option, soit 25926€ par part de quotient familial (barème pour les revenus de 2008).

La dispense d’immatriculation est réservée aux créateurs d’entreprise bénéficiant du régime micro social simplifié et entrant donc dans le champ du régime de la micro entreprise. Elle n’est pas liée à l’option pour le versement fiscal libératoire.

 

Les avantages de ce statut :

  • Simplicité et praticité :

La possibilité d’opter pour un versement forfaitaire unique libératoire à la fois des cotisations sociales et de l’IR constitue, en effet, le principal attrait du dispositif.

 

  • Ni encaissement, ni cotisations sociale ou IR à verser

Le fait que le versement libératoire soit calculé sur le chiffre d’affaire ou les recettes effectivement encaissées constitue un avantage en terme de trésorerie. Ceci est d’autant plus appréciable en début d’activité.

 

Les limites de ce statut :

  • Pas de TVA récupérable :

L’auto-entrepreneur doit être en franchise de TVA. L’entreprise ne facture donc pas de TVA à ses clients, mais elle ne peut pas non plus récupérer la TVA que lui facturent ses fournisseurs.

 

  • Impossibilité de déduire les charges liées à l’activité
  • Nécessité de se conformer aux obligations de qualification et aux normes techniques professionnelles
  • Impossibilité de bénéficier du régime protecteur des baux commerciaux