Quotient familial : raboté à compter de l’imposition des revenus 2012

Le quotient familial, qui permet de moduler les impôts en fonction du nombre de personnes rattachées au foyer, est réduit à 2 000 € par enfant à charge, contre 2 336 € antérieurement..

Pour calculer l'mpôt, le revenu imposable du foyer est divisé par un certain nombre de parts de quotient familial. Ce nombre varie en fonction de la situation familiale (célibataire, marié, pacsé, divorcé ou veuf), de la situation personnelle (invalide, ancien combattant) et du nombre de personnes rattachées au foyer (enfants mineurs, majeurs et personnes invalides). L'impôt sur le revenu est ensuite calculé sur le résultat obtenu, et le montant d'impôt ainsi calculé (pour une part de quotient) est multiplié par le nombre de parts attaché au foyer.

Cette règle permet de réclamer à chacun un montant d'impôt correspondant à ses facultés contributives. Ses effets sont toutefois limités par un mécanisme de plafonnement, au-delà d'un certain montant de revenus, variable selon la composition du foyer. Ce plafonnement consiste à limiter l'économie d'impôt maximale résultant de l'application de chaque demi-part de quotient qui excède celles liées à la situation familiale (1 part pour un célibataire, 2 pour un couple marié).

Jusqu'à présent, ce plafonnement était révisé chaque année, pour atteindre 2 336 € par demi-part pour l’imposition des revenus de 2011. Le budget 2013 le rabote à 2 000 € par demi-part (1 000 € par quart de part pour les enfants de parents divorcés qui sont en résidence alternée) pour l'imposition des revenus de 2012.

 

Cessions de droits sociaux au sein d’un groupe familial

L’article 150-0 A du CGI I, 3 du CGI prévoit que  les  plus-values réalisées par les particuliers lors de la cession de certains droits sociaux de sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés et ayant leur siège en France sont exonérées d’impôt sur le revenu. Les conditions sont les suivantes :

  • les droits cédés doivent avoir été détenus par le cédant, seul ou avec les membres de son groupe familial, et avoir dépassé ensemble 25 % des droits dans les bénéfices sociaux de la société concernée à un moment quelconque au cours des cinq années précédant la cession,
  • la cession doit avoir été réalisée au profit d’un des membres du groupe familial du cédant,
  • le cessionnaire ne doit pas revendre à un tiers au groupe familial du cédant tout ou partie des droits sociaux dans le délai de cinq ans suivant la date de la cession bénéficiant de l’exonération.

La notion de groupe familial a été étendue par la loi de finances 2010 : avant celle-ci, les dispositions du texte ne s’appliquaient qu’aux cessions au conjoint, à la personne pacsée, aux ascendants et  descendants du contribuable et de son conjoint (ou pacsé). L’administration fiscale avait cependant admis que la cession de droits sociaux effectuée au profit du conjoint d’un ascendant ou d’un descendant soumis à une imposition commune pouvait également bénéficier de l’exonération si l’ensemble des conditions étaient remplies.

La loi de finances pour 2010 a élargi le champ d’application de ce dispositif, en incluant parmi les membres du groupe familial du cédant :

  • ses frères et sœurs,
  • les frères et sœurs de son conjoint.

Pour les cessions dans le groupe familial réalisées à compter du 1er janvier 2011, la plus-value exonérée d'impôt sur le revenu est soumise aux prélèvements sociaux de 12,30%.

Il en résulte une déconnexion des assiettes fiscales et des prélèvements sociaux pour les cessions réalisées à compter du 1er janvier 2011.